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Épisode 3 — le bureau du futur

Après vous avoir plongé dans le quotidien futuriste de Thomas (épisode 1 du Bureau du Futur) et dans celui de Mélissa (épisode 2 du Bureau du Futur), Groupe Global a cette fois-ci décidé de vous plonger dans l’histoire fascinante de Timothée, une photographe en... 2050 ! Dans ce dernier épisode sur le bureau du futur, il nous raconte à quel point sa vie a changé grâce à un simple appel.


Le succès est là. Je suis devenu la personne dont j’ai toujours rêvé : un homme accompli qui vit de sa passion, un homme prêt à tout pour prendre la photo qui changera notre point de vue sur le monde. Pourtant papi, j’ai besoin de t’écrire cette lettre. Parce que cette passion pour la photo, c’est toi qui me l’as transmise. Je veux aujourd’hui te rendre hommage et par la même occasion te parler du fameux projet, le projet qui a changé ma vie.




Il y a deux ans, avant d’être repéré par une entreprise d’architecture, je faisais de l’Urbex : de l’exploration urbaine en tant qu’amateur. Je cherchais alors des lieux abandonnés pour les prendre en photo. Je passais mon temps à errer dans des bâtiments désaffectés. Je faisais comme toi finalement, je photographiais le monde de 2020... 30 ans plus tard !



Journée du 3 août 2048


Ce jour-là, je poste une photo d’un ancien hypermarché, je reçois alors un hologramme d’une biométrie inconnue. J’hésite à répondre... Et puis mince ! Je décroche : une femme, la cinquantaine, apparaît en hologramme devant moi :

- Bonjour Timothée, je m’appelle Jade je suis la directrice du groupe d’architectes Boccio. Tout le monde ici adore vos photos.

Tu sais, à ce moment-là, je suis un peu étonné que mes photos aient donné envie à quelqu’un de me contacter...

- Bonjour Jade, merci beaucoup !

- Écoutez je vous contacte, car nous aimerions collaborer avec vous pour la recherche de bâtiments abandonnés ou désaffectés afin de construire de nouveaux bureaux. Nous sommes spécialisés dans la réhabilitation d’espaces d’une autre époque et plus particulièrement celle de 2020. Nous sommes convaincus que le monde de 2050 a besoin de réutiliser ses ressources plutôt que de construire encore de nouveaux bâtiments !

- Waouh, votre cause est belle, mais comment je pourrais vous aider ?

- Nous aimerions collaborer avec vous pour un projet grandiose. Un gros client qui défend la cause animale voit les choses en grand et a besoin d’un nouveau bureau pour tous ses collaborateurs.

- Hmmm...

- Nous avons déjà donné une seconde vie aux symboles de la vie d’avant : hypermarchés, centres commerciaux, fast-food pour en faire des lieux durables et hybrides.

Un silence s’est installé.

- Ça vous intéresserait Timothée ? - Je ne vois pas trop ce que je pourrais faire de plus, vous êtes déjà des experts. - Nous avons tout simplement besoin d’un œil neuf.

L’œil neuf, papi tu m’as toujours dit que c’était indispensable, surtout en photo. Je décide d’accepter : - D’accord, je vais vous aider à trouver l’endroit idéal.

- Merci, nous avons besoin de trouver le lieu rapidement, ici à Londres.

- Demain, je l’aurai trouvé.

- Ah bon ?

- Oui.

- Merci infiniment !


L’hologramme disparaît.






Nuit du 3 août 2048


On est le 3 août 2048, il est 21 h. Je prends mon sac et je pars dans les rues de Londres. Je passe la nuit dehors, à essayer de trouver le lieu parfait. Je découvre d’anciennes bibliothèques, des restaurants laissés à l’abandon. Je repense à ce que m’a dit Jade : des gens qui défendent la cause animale... il faut que ça soit cohérent, réfléchis Timothée ! Après des heures à errer, je finis par avoir une idée. Tous les zoos ont disparu aujourd’hui, ce serait parfaitement logique pour cette entreprise de s’installer dans un lieu comme ça.

Je me souviens papi tu m’avais parlé d’un zoo près Tunbridge Wells. Je suis certain qu’il a été laissé à l’abandon. Je marche dans cette petite ville de la banlieue londonienne à me demander ce qui m’a pris d’accepter. Le paysage urbain a tellement changé. C’est au-dessus de mes capacités, le zoo est impossible à distinguer. Je me couche sur un vieux banc d’un terrain vague en attendant le lever du soleil.

Deux heures plus tard, j’ouvre les yeux pour finalement être aveuglé par la lumière. Et là, je te jure papi, je vois une immense volière totalement abandonnée, au bout du terrain vague ; elle doit faire 30 mètres de haut... En observant l’endroit où je me trouve, je comprends alors que je suis près de l’ancien zoo ! BINGO, c’est ici. J’ai pris autant de photos que possible et je me suis empressé de les envoyer aux architectes.







Septembre 2048 — août 2050


Les semaines et les mois passent. Je suis de près la réhabilitation de la volière. J’aimerais te parler du formidable travail que les architectes ont réalisé.




1. Des nouveaux outils pour les architectes


La conception a commencé. Les équipes modélisent l’espace.

Tu sais, en 2050, on utilise la réalité virtuelle et augmentée pour mettre les clients en immersion totale avant même que les travaux ne commencent. Il y a des décennies, la RV n’était qu’un gadget. Elle est aujourd’hui un outil indispensable pour les architectes. Il suffit de mettre des petites lunettes, de choisir l’heure de la journée et nous sommes instantanément transportés dans le futur espace, virtuellement aménagé. Tous nos sens se développent, on peut sentir les odeurs, toucher les matières, entendre les échos. Il s’agit d’une véritable expérience sensorielle.




2. Aménager un cadre de travail agréable


Après des mois de réparation de la volière, il était temps pour les architectes de commencer les travaux d’aménagements, mais aussi l’optimisation de la lumière et l’aération de l’espace.

En 2050, le bureau reflète les valeurs du client, c’est un véritable outil pour développer son image de marque, tout en respectant le bien-être des équipes.




3. Du mobilier qui favorise la performance


J’aurais aimé que tu sois là pour découvrir cette grande volière. Les travaux ont permis de créer des bureaux suspendus sur une multitude de niveaux tous reliés par des escaliers. Le bureau central est la salle où tout le monde se réunit, elle trône en hauteur, en plein milieu de la volière. Ces lieux de rassemblement sont aujourd’hui au cœur des espaces de travail. Ils permettent de favoriser l’esprit d’équipe et la dialogue social.



4. La nature pour stimuler le bien-être


Dès les années 2030, la reconnexion avec la nature dans les environnements de travail est devenue la norme. Les architectes ont alors créé des ouvertures à plusieurs endroits de la volière qui permettent de prendre l’air sur une promenade qu’ils ont appelé la « high line », celle-ci fait le tour de la volière. Elle permet de prendre de la hauteur et de se connecter à la nature environnante. D’autre part, de grands arbres et de nombreuses plantes sont présents à l’intérieur de manière à recréer tout un éco-système particulièrement stimulant pour l’épanouissement des collaborateurs. Les rayons du soleil passent très facilement à travers toutes les vitres et baignent l’espace d’une jolie lumière naturelle. Elle permet par ailleurs aux plantes et aux arbres de grandir correctement et développer la photosynthèse. Cette lumière a de quoi booster la productivité et la créativité, mais aussi d’améliorer la qualité de vie au travail.



5. La lumière favorise le bonheur au travail


C’est à la nuit tombée que l’on remarque tous les efforts et les investissements des architectes en matière de lumière. On pourrait carrément dire que le paysage nocturne de ces bureaux est une œuvre d’art. De grosses boules lumineuses aux couleurs chaudes flottent dans la volière et permettent aux équipes de se concentrer sur leurs missions. Les arbres sont bioluminescents grâce à leurs champignons. Par cette technique, les architectes répondent au besoin du client en utilisant le moins d’électricité possible. La bioluminescence apparaît également sur les bureaux et sur plusieurs lampes.

Cette technique s’est démocratisée à partir des années 2040. Elle permet de réduire son

impact écologique et ses dépenses. Les équipes bénéficient alors d’une source de lumière non agressive, inépuisable et durable.











1er septembre 2050 — la fin des travaux


Beaucoup de monde était présent à l’inauguration. Certains venaient de loin pour féliciter les architectes, d’autres pour me féliciter moi. Quoi qu’il en soit, je suis devenu le photographe Urbex le plus demandé de la planète Terre, grâce à toi.

Tu sais papi, les architectes en 2050 n’ont pour limite que leur imagination. Le monde est débridé et les idées sont audacieuses. Aujourd’hui, tout est possible.

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